L’iran donne un an aux différents services de messagerie, qu’ils soient gratuits ou payants, pour stocker localement les données des utilisateurs résidents dans le pays.
Cette décision a été prise par le Conseil Suprême du Cyberespace. Derrière ce nom qui en jette se trouve l’organisme qui gère toutes les décisions liées aux NTIC sous la houlette de l’ayatollah Ali Khamenei, et dont les membres sont nommés par ce dernier, grand défenseur devant l’éternel des libertés individuelles et de la liberté d’expression.
L’Iran est déjà l’un des pays contrôlant le plus d’informations au monde. Cette décision oblige les entreprises et services proposant des services de messagerie, qu’ils soient gratuits ou payants, à stocker les données des utilisateurs iraniens au sein du pays. Sans quoi ils n’auront plus le droit de proposer leurs services.
La source provient de l’agence iranienne de presse IRNA qui s’est fendue d’un communiqué pour le moins laconique : « Les sociétés étrangères de messagerie actives dans le pays auront obligation d’y transférer toutes les données et activités liées aux citoyens iraniens pour pouvoir poursuivre leurs activités ». Cela ferait suite à des « inquiétudes » de l’ayatollah.
Cette décision impactera notamment Telegram, utilisée vraisemblablement par plus d’un quart des utilisateurs du pays et responsable de quasiment la moitié du trafic internet du pays.
Néanmoins, face à l’objectif clair du gouvernement Iranien de mettre la main sur les communications de son peuple, le chiffrement E2EE (End to End Encryption, soit le chiffrement de bout en bout) pourrait jouer les troubles fêtes en étant mis en place de manière à ce que les serveurs localisés en Iran ne soient que de simples relais, ne stockant donc aucune communication.